L'équivalence dispositio seu conatus dans l'Éthique de Spinoza : Réflexion sur le rôle de la disposition et de l'effort dans la détermination du bon.
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Résumé
Cet article explore la relation complexe entre les concepts de conatus et de disposition dans l'Éthique de Spinoza et leur rôle dans la formation de la compréhension du "bon". Alors que le conatus — l'effort de chaque être pour persévérer dans l'existence — a été largement étudié, la notion de disposition, qui se réfère à la capacité d'un individu à être affecté et à affecter les autres, a reçu moins d'attention académique. Cette étude comble cette lacune en examinant comment le conatus et la disposition se déterminent mutuellement, soulignant leur importance dans la définition de ce qui est considéré comme "bon" dans le cadre éthique de Spinoza. En se concentrant sur les propositions 38 et 39 de la quatrième partie de l'Éthique, l'article montre que la relation entre disposition et conatus est essentielle pour comprendre la philosophie de Spinoza. La préservation du mouvement et du repos d'un corps, qui lui permet d'être affecté de diverses manières, est considérée comme "bonne" car elle améliore la capacité de l'esprit à comprendre. Cette interaction entre conatus et disposition joue un rôle clé dans le concept de vertu et le raisonnement éthique chez Spinoza. Les résultats suggèrent que la disposition est cruciale non seulement pour la préservation et l'amélioration du corps et de l'esprit, mais aussi pour aborder la relation corps-esprit dans la pensée de Spinoza. Cette étude offre une nouvelle perspective sur l'interaction dynamique entre le conatus et la disposition, apportant de nouvelles idées sur leurs implications plus larges dans le système philosophique de Spinoza et ouvrant des possibilités pour des recherches futures.
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